O que quer dizer o título deste blogue?...

"Como é que se pode ser persa?"
Montesquieu utiliza-a nas suas "Lettres persannes" (1721), no final da trigésima carta.
Na época de Montesquieu o francês era a língua internacional das cortes europeias e das elites intelectuais.
O autor deleita-se com uma ironia fina e mordaz, comparando a língua e a cultura francesas com a língua e a cultura persas. Apesar desse carácter satírico e humorista a trama montada por Montesquieu realça à luz do dia - naquela época, século XVIII-, a inquietude já sentida dos grandes problemas humanos - a xenofobia, a intolerância e a falta de compaixão e de inteligência que formam aquelas pessoas que não são capazes de criar empatias, de construir ligações, ou pontes com os outros, e que não são mesmo capazes de imaginar o que é ser um outro. O outro. Os outros...
"(...) l’introduction comme traducteur, explicitement du langage persan au langage français, mais aussi implicitement de la culture parisienne à la culture persane.(...) Seulement la direction de la traduction est renversée ; les français du roman représentent le persan des lettres traduites, tandis que les rôles des persans du texte représentent les rôles des français actuels. C’est cela qui permet Montesquieu de critiquer un type français en critiquant son homologue persan ; et c’est cela qui renforce qu’en parlant de la langue persan Montesquieu parle de la langue française, et suggère que, d’une part, la question « Comment peut-on être persan » demande « Comment peut-on être français ». (...)
Em suma, o ponto fulcral é mesmo "Como é que se pode ser diferente?".
E não poderá haver harmonia e diálogo sem aceitação de quem não é como nós, na cor da pele, na forma de vestir, nos gostos, nas opiniões, nas opções, na vida...
Fica a ideia. Para quem domina a língua francesa, uma  muito melhor explicação já aqui... 
  Montesquieu et la langue d'identité : Être ou ne pas être persan ?

"Il n’y a pas beaucoup des phrases dans la littérature française qui étaient devenues aussi centrales pour la compréhension de l’identité française, et, en fait, de l’identité française, que celle rappelée par le personnage Rica à la fin de la trentième lettre du roman épistolaire Les Lettres Persanes, écrit par le Baron de Montesquieu. Publiées en 1721, Les Lettres Persanes forment une des critiques sociales les plus perceptives dans l’histoire de la littérature. Ce qui les rend telles, et qui rend la phrase de Rica si particulièrement intéressant, c’est leur manifestation d’un sens linguistique très nuancé.


« Comment peut-on être persan ? » Cette célèbre phrase, qui a occupé tant d’ingénuité de la part des scolaires de la littérature française, qui a tourmenté tant des étudiants comme sujet des baccalauréats français et qui a produit un corps d’écriture si vaste et si française, concerne aussi directement ce que c’est d’être français que ce que c’est d’être autre chose. On l’a déjà considéré comme question de différence de nationalité (le cas évident), de différence des vêtements (le prétexte du roman), de différence religieuse, historique, culturelle ou ethnique. Bien sûr, il s’agit des toutes ces choses ; mais, aussi, et peut-être surtout, il s’agit de la différence lexique. Caché dans cette phrase centrale du texte est une plénitude des ironies, qui dépendent nécessairement de la complexité de la langue française comme phénomène culturelle. Il faut situer l’œuvre vigoureusement dans son contexte historique : L’époque de Montesquieu était le comble de la souveraineté du français dans le monde, la triomphe de la francophonie international. Le français était non seulement la langue des intrigues à Versailles, armé avec une portée des doubles entendres subtils ; non seulement la langue des conversations intellectuels et æsthetiques dans les hauts salons parisiens ; mais la langue internationale de la diplomatie et la culture. Dans l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, même parfois au Proche-Orient, des gens sophistiqués parlaient le français comme langue du choix. Dans la Russie, par exemple, l’histoire offre plein des incidents des aristocrates qui apprenaient et parlaient le français mieux que leur russe natal ; de Dublin et Londres à St. Petersbourg et Moscou, des gens de n’importe quel pays européen pouvaient, s’ils le voulaient, discuter une idée dans une langue commune – c’était le français de la diplomatie qui a rendu possible jouer le siècle des lumières sur une scène mondiale. Montesquieu se délecte à son langue ; il apprécie ses ambiguïtés potentielles, dans un époque où, selon Robert Darnton, des idées profondément philosophiques devraient être cachés parmi des livres pornographiques, frivoles ; il se souvient toujours que son audience et une audience internationale, et que son livre sera lu par des gens qui ne comprennent pas toutes les connotations, toutes les idiomes cachées de la langue française, aussi que par ceux qui la connaissent dans tous ces degrés ironiques.


La langue perse, ancienne lingua franca du monde civilisé et, dans l’époque de Montesquieu, la deuxième langue littéraire du Proche-Orient, est digne de la comparaison avec la langue française du XVIIIe siècle ; tous les deux partagent un penchant pour les ornements fleuris et les mots à plusieurs signifiances. Montesquieu souligne cette ressemblance aussi que la centralité de langage à son roman très tôt dans le livre ; le personnage inventé de l’auteur qui présente le texte anonyme se caractérise dans l’introduction comme traducteur, explicitement du langage persan au langage français, mais aussi implicitement de la culture parisienne à la culture persane. Bien sûr, cette traduction culturelle est le vrai triomphe du Montesquieu, le critique social qui existe au-dehors des paramètres du texte, mais qui occupe une situation parallèle à son traducteur linguistique. Seulement la direction de la traduction est renversée ; les français du roman représentent le persan des lettres traduites, tandis que les rôles des persans du texte représentent les rôles des français actuels. C’est cela qui permet Montesquieu de critiquer un type français en critiquant son homologue persan ; et c’est cela qui renforce qu’en parlant de la langue persan Montesquieu parle de la langue française, et suggère que, d’une part, la question « Comment peut-on être persan » demande « Comment peut-on être français ». Le traducteur, métaphore pour Montesquieu, remarque qu’il a « soulagé le lecteur du langage asiatique autant que [il l’a] pu, et [l’a] sauvé d’une infinité d’expressions sublimes, qui l’auraient ennuyé jusque dans les nues (p. 38). » [1] La grande ironie c’est que c’est précisement cette caractéristique de la langue française qui permet Montesquieu un jeu des mots si complet ; c’est ses « expressions sublimes », comme celle que l’on discute ici, qui portent la complexité et la pluralité de ses critiques et de sa philosophie. On peut penser, en relisant le passage dans l’introduction, que l’on entend le doux rire de l’écrivain.


On peut donc intimer que la langue, dans la Lettre XXX, est comme les vêtements étrangers épousés par Rica. Quand il porte son costum persan, il se déclare d’être persan, de ne pas être français’ c’est comme s’il parle seulement la langue persane au milieu des français, attirant une magnitude désordonné d’attention, ou s’il parle français avec un accent fort étranger. Quand il se décide de s’habiller à la française, « pour voir s’il resterait encore dans [sa] physionomie quelque chose d’admirable (p. 87) », c’est comme s’il n’utilise plus publiquement la langue persane, et apprend parler parfaitement français ; il cache sa propre langue pour « en endosse un à l’européene ». Tout d’un coup il devient complètement imperceptible et peu intéressant ; ayant fait quelques pas vers une personnalité française typique, il se trouve considéré la personnalité la plus médiocre de la société. Bien que Montesquieu a choisit le métaphore explicite, l’extérieur d’une être le plus perceptible, c’est à dire les vêtements, néanmoins il a pu aussi bien illustrer son parabole avec le langage, une des caractéristiques les plus internalisées d’une personne, mais aussi une des plus centrales dans l’appréhension d’identité personnelle. Dès le moment où le persan se transforme en français, les mêmes gens qui ont dit « Il faut avouer qu’il a l’air bien persan » commence à demander brusquement, « Comment peut-on être persan ? » Ils ne se permettent pas que quelqu’un qui paraît être assez français qu’eux-mêmes pourrait être persan aussi ; leur compréhension de la différence nationale et, par conséquent, de l’unité humaine, est si superficiel que l’aspect extérieur ou la maîtrise d’une langue est suffisante pour distinguer des gens, même pour reconnaître quelqu’un qui leur appartient. Du niveau principal, la phrase formée par Montesquieu est une condamnation des tous gens si superficiels ; l’équivalence entre la langue perse prive Rica et son interlocuteur tous les deux de leurs nationalités. D’un côté un peu plus complexe, Montesquieu reconnaît dans l’interlocuteur un symptôme de l’anxiété ou de l’arrogance éprouvée par certains français au moment de l’internationalisme de la langue française. Quand tout le monde en Europe apprenait la langue français, il y avait un degré nécessaire d’incertitude sur ce que c’est de vraiment être français ; si quelqu’un d’étranger sache parler français aussi bien que les français, c’est impossible qu’il n’est pas français, il doit l’être – soit, il est français, est c’est inconcevable qu’il soit aucune autre chose ; soit il ne parle pas le français des français, ou il le parle avec un accent, ou il porte des vêtements étrangères – il est l’autre. Le métaphore de la mode française reflète le métaphore du langage.


Malgré son caractère satirique et humoristique, la vignette dépeinte par Montesquieu met sous les lumières un soupçon des grands problèmes humains – la xénophobie, l’intolérance, et la manque de compassion et d’intelligence qui formetn des gens qui ne peuvent pas empathiser, qui ne sont pas capables même d’imaginer ce que c’est d’être un autre. Il semble que la question qui Montesquieu pose, un détail dans une livre qui a eu tant des effets prophétiques, est particulièrement à propos dans la France d’aujourd’hui ; une France ou à peu près dix piurcent de la population parisienne vient du Proche-Orient, ou on manifeste dans les rues pour et contre l’interdiction d’un element de vêtement et ou le président est obligé d’essayer de prouver l’impossibilité que l’Islam et le Christianisme sont sans différences. Il semble que surtout dans cette crise on doit demander, « Comment peut-on être persan ? » pour découvrir la tolérance et l’unité, et pour trouver exactement comment on peut être français.

http://www.artlit.org/en/belles-lettres/etrepersan.html